James Longstreet
James Longstreet | ||
Surnom | ||
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Naissance | Edgefield, Comté d'Edgefield, Caroline du Sud (États-Unis) |
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Décès | Gainesville, Comté de Hall, Géorgie (États-Unis) |
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Origine | Américain | |
Allégeance | États-Unis États confédérés |
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Grade | Lieutenant général | |
Commandement | Ier corps, Armée de Virginie du Nord | |
Conflits | Guerre américano-mexicaine Guerre de Sécession |
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Faits d'armes | bataille des Sept Jours seconde bataille de Bull Run bataille de Fredericksburg bataille de Gettysburg bataille de Chickamauga bataille de la Wilderness siège de Petersburg |
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James Longstreet, dit Old War Horse ou Old Pete, né le à Edgefield (États-Unis) et mort le à Gainesville (États-Unis), est un militaire et diplomate américain qui fut l'un des principaux généraux confédérés durant la guerre de Sécession (en anglais : guerre civile américaine).
Enfance[modifier | modifier le code]
Natif de la Caroline du Sud, James Longstreet est issu d'une famille d'origine néerlandaise qui a émigré aux États-Unis au XVIIe siècle et dont le nom originel Langestraet a été anglicisé en Longstreet.
Impressionné par son caractère "rocailleux", le père de James lui donne le surnom de Peter (Pierre), Pete ou Old Pete qui lui restera toute sa vie.
Son père le destine à une carrière militaire. Aussi, à neuf ans, il est envoyé à Augusta chez son oncle, éditeur, éducateur et ministre du culte méthodiste qui possède une plantation.
Il est admis en 1838 à West Point. Il en sort 54e de sa promotion sur 56 en 1842[note 1], en laissant le souvenir d'un élève peu discipliné mais populaire chez ses camarades, dont beaucoup seront des acteurs de la Guerre de Sécession : George Henry Thomas, William Starke Rosecrans, John Pope, D.H. Hill, Lafayette McLaws, George Pickett, John Bell Hood, et son plus proche ami, Ulysses S. Grant de la classe 1843.
Carrière militaire[modifier | modifier le code]
Nommé second lieutenant (sous-lieutenant) au 4e régiment d'infanterie, il sert à Jefferson Barracks, Missouri, où il est rejoint par son ami Grant. C'est lui qui lui présente sa cousine avec qui Grant se marie : Longstreet est le témoin du mariage. Peu après, en 1848, Longstreet se marie avec Maria Louisa Garland, avec laquelle il aura dix enfants.
Pendant la guerre du Mexique, il sert dans le 8e régiment d'infanterie, sous les ordres du général Zachary Taylor, et se distingue dans les batailles de Contreras, Churubusco, Molino del Rey... Il est blessé à la bataille de Chapultepec. Le il est promu au rang de first lieutenant (lieutenant).
Après la guerre, il sert sur la frontière du Texas. Il est promu au grade de capitaine le , puis de major le .
Guerre de Sécession[modifier | modifier le code]
James Longstreet n'est pas enthousiaste à l'égard de la Sécession. Mais il a été sensibilisé par son oncle à la défense des droits des États. Né en Caroline du Sud, élevé en Géorgie, il offre ses services à l'État de l'Alabama. Il démissionne de l'armée de l'Union le et intègre donc l'Armée des États confédérés.
Campagnes de Virginie et du Maryland[modifier | modifier le code]
Le , il est nommé brigadier general (général de brigade) de l'armée confédérée et commande une brigade de trois régiments à Manassas. Le , il est élevé au grade de major general (général de division) et commande une division de l'armée de la Virginie du Nord. Il contribue activement à la victoire confédérée lors de la bataille des Sept Jours (-).
En , quatre de ses enfants décèdent de la scarlatine : dès lors, son style de vie devient plus sombre et plus religieux.
En , durant la campagne de Virginie du Nord, il commande l'aile droite de l'armée de Robert Lee. Au cours de Seconde bataille de Bull Run (28-), son attitude trop circonspecte et la lenteur de ses manœuvres sont critiquées. Mais le lendemain, il contribue brillamment à la victoire confédérée.
Durant la campagne du Maryland, il participe à la bataille d'Antietam ().
Le , il est nommé lieutenant général. Robert E. Lee s'arrange pour que cette promotion soit signée un jour avant celle de Jackson, pour permettre à Longstreet d'être le plus ancien lieutenant général de la Confédération. Au sein de l'armée confédérée, il commande le Premier Corps, composé de cinq divisions, soit environ 41 000 hommes. En , le Premier Corps joue un rôle décisif lors de la bataille de Fredericksburg. Protégées par des tranchées et des murs de pierre, ses troupes résistent aux assauts des nordistes, qui perdent 10 000 hommes (contre 500 seulement aux confédérés).
Occupé à assiéger la ville de Suffolk en Virginie, il ne participe pas à la bataille de Chancellorsville en .
Après Chancellorsville et la mort de Jackson, il discute avec Robert E. Lee des plans de campagne à venir, et argumente une fois de plus en faveur d'une intervention dans le Tennessee, pour stopper l'avance du général Grant. Ce désaccord avec Lee est néanmoins sujet à caution, puisqu'il repose sur son propre témoignage, écrit sur le tard.
Gettysburg[modifier | modifier le code]
Son comportement lors de la bataille de Gettysburg a été au centre d'une longue controverse.
Il arrive à la tête de ses troupes tard dans l'après-midi du premier jour, le . Lors de sa rencontre avec Lee, il souligne la force de la position défensive de l'Union et préconise en conséquence un mouvement stratégique autour du flanc gauche de l'ennemi. Mais Lee choisit l'offensive. Seulement, le lendemain, Longstreet se montre peu rapide dans le déploiement de ses troupes et peu enthousiaste dans l'offensive.
Le , Lee donne l'ordre à Longstreet de coordonner un assaut massif au centre des lignes de l'Union. Une fois encore, il tente de dissuader Lee et une fois le moment venu d'ordonner l'assaut, il est incapable de verbaliser son ordre. L'assaut, connu sous le nom de charge de Pickett, se solde par les pertes désastreuses que Longstreet avait redoutées.
De la campagne du Tennessee à Appomatox[modifier | modifier le code]
À la mi-, Longstreet est nommé sur le front de l'Ouest. Son armée est transférée par chemin de fer sur 1 247 km, jusque dans le nord de la Géorgie, et placée sous le commandement du général Braxton Bragg.
Il participe activement à la bataille de Chickamauga. Mais très vite, il a des démêlés avec son supérieur et le président de la Confédération, Jefferson Davis, doit intervenir en personne.
La campagne de Knoxville et le siège de la ville sont beaucoup moins élogieux pour Longstreet, qui y gagne le surnom de « Pete le lent ».
Il contribue néanmoins à sauver l'armée de la Confédération lors de la bataille de la Wilderness (), où il est sérieusement blessé. Son absence permet à l'armée de l'Union de se réorganiser.
Il ne rejoint Lee qu'en , avec un bras paralysé et désormais incapable de monter à cheval. Il commande les défenses devant Richmond et se retire avec Lee durant la campagne d'Appomattox.
Après la guerre[modifier | modifier le code]
Il s'installe avec sa famille à La Nouvelle-Orléans, et devient président d'une compagnie d'assurances récemment créée. Il se convertit au catholicisme en 1877.
Il retrouve ses droits civiques en 1868 et renoue avec son compagnon de promotion de West Point Ulysses S. Grant. Il est le seul ancien général de la Confédération à adhérer au Parti Républicain durant la phase de Reconstruction, ce qui fait de lui un scalawag. Cette conversion, ainsi que ses commentaires sur la stratégie de Lee à Gettysburg, lui aliènent de nombreuses sympathies dans le sud.
Soutenant la candidature de Grant à la présidence, il commande la milice de l'État de Louisiane, puis sert les différents présidents américains en devenant ambassadeur auprès de l'Empire ottoman de 1880 à 1881, puis commissaire fédéral aux chemins de fer de 1897 à 1904.
Il publie ses mémoires, intitulées From Manassas to Appomattox, en 1896.
En 1897, à 76 ans, il épouse, en secondes noces Helen Dortch, une bibliothécaire de 34 ans.
Postérité[modifier | modifier le code]
Dans le film Gettysburg, il est interprété par Tom Berenger, et par l'acteur Bruce Boxleitner dans God and Generals.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Il est de la même promotion que les futurs généraux Napoleon Jackson Tecumseh Dana, Abner Doubleday, Henry Lawrence Eustis, John Newton, John Pope, William Starke Rosecrans, George Sykes, Seth Williams et Richard Heron Anderson, Daniel Harvey Hill, Mansfield Lovell, Lafayette McLaws, Gustavus Woodson Smith, Martin Luther Smith, Alexander Peter Stewart, Earl Van Dorn. Les huit premiers dans les rangs de l'Union et les huit derniers dans ceux de la Confédération.
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Gary W. Gallagher, « "Old Brains" and "Granny Lee": Civil War Soldiers Often Gave Their Generals Pointed Nicknames », sur Historynet, (consulté le )
- Vincent Bernard, Robert E. Lee : La légende sudiste, Perrin, (ISBN 978-2-262-04098-7), p. 241
- Vincent Bernard, Robert E. Lee : La légende sudiste, Perrin, (ISBN 978-2-262-04098-7), p. 294
- Naissance à Edgefield (Caroline du Sud)
- Naissance en janvier 1821
- Décès dans le comté de Hall (Géorgie)
- Décès en janvier 1904
- Décès à 82 ans
- Élève de l'Académie militaire de West Point
- Militaire américain de la guerre américano-mexicaine
- Major de l'United States Army
- Lieutenant général de la Confederate States Army
- Personnalité liée à la Géorgie (États-Unis) durant la guerre de Sécession
- Personnalité du Parti républicain en Géorgie (États-Unis)
- Personnalité du Parti républicain en Louisiane
- Ambassadeur des États-Unis dans l'Empire ottoman